Unité de Valorisation Energétique
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L’usine de traitement des ordures ménagères de MARIGNIER est un outil industriel de haute-technologie. Elle utilise un procédé complémentaire aux autres modes de traitement.
Elle permet de prendre en charge les déchets non recyclables et non-compostables, tout en produisant de l’électricité.
Les principaux déchets traités sur le site de MARIGNIER sont :
- Les ordures ménagères, issues de la collecte réalisées par les communautés de communes. Cet outil ne devrait accueillir que des Ordures Ménagères Résiduelles, c’est-à-dire non recyclable, si 100% du tri était réalisé.
- Les déchets non dangereux issus des activités commerciales et industrielles,
- Les boues produites par l’usine de traitement des eaux usées voisine.
Elle ne traite pas de déchets dangereux (déchets radioactifs, déchets d’activités de soins à risque infectieux, solvants, déchets explosifs…).
Pour assurer une prise en charge optimale de nos déchets, 20 personnes se relaient 24 h/24 toute l’année pour les traiter par incinération.
La visite virtuelle
Afin de mieux comprendre son fonctionnement, le SYDEVAL vous propose de visiter virtuellement l’Unité de Valorisation Énergétique (UVE).
Son fonctionnement
Synoptique usine de traitement des déchets
Les déchets sont contrôlés et pesés à l’entrée du site. L’accès est refusé si le contenu du camion révèle la présence d’un matériau radioactif.
Depuis cette salle, les opérateurs veillent au bon déroulement du processus d’incinération. C’est également dans cette salle que parviennent les données de contrôle des différents paramètres de fonctionnement de l’usine. Le site dispose, en effet, de très nombreux capteurs de mesures, qui analysent en continu les différents rejets, la température de combustion, etc. L’exploitant pratique ainsi en permanence, l’autocontrôle pour réagir sans délai à toute anomalie de fonctionnement.
La DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) dispose également d’un accès à un ordinateur spécifique qui enregistre l’ensemble des données de contrôle.
Les déchets sont stockés dans une fosse d’une capacité de 1 600 m3 située dans un hall clos.
Le four de l’usine de traitement des déchets de MARIGNIER a une température moyenne de 1000 ° et une capacité de 40 000 tonnes de déchets par an.
Au niveau de la chaudière, de l’eau ammoniacale est injectée afin d’assurer le premier traitement des NOx (oxyde d’azote).
La chaudière est, également, un lieu de production d’électricité : la chaleur émise par les gaz résiduels de combustion, réchauffe un circuit de vapeur au sein de l’installation, qui permet d’alimenter un turbo-alternateur et ainsi de produire de l’électricité (l’équivalent d’une dynamo industrielle).
Les fumées passent dans un filtre qui capte les poussières : l’électro-filtre. Cet équipement charge électriquement les particules en suspension qui viennent alors s’agglomérer sur les parois de l’électrofiltre pour être ensuite récupérées dans des bigs-bags (grands sacs).
Les fumées sont refroidies lors du passage dans le quench (tour de refroidissement).
Les fumées se mélangent à du bicarbonate et du coke de lignite. Ces deux réactifs permettent notamment de neutraliser les métaux (cuivre, manganèse, zinc…), les acides et les dioxines.
Il termine la neutralisation des substances indésirables en filtrant le mélange « bicarbonate – coke de lignite – substances indésirables » à travers un réseau de 900 manches (sorte de grandes chaussettes perméables aux fumées), ce qui permet ainsi la neutralisation des métaux (cuivre, manganèse, zinc…). Le mélange ainsi recueilli est appelé PSR – Produit Sodique Résiduaires.
En fin d’année 2015, dans le cadre de la certification ISO 14001, le SIVOM a financé la mise en place de nouvelles manches plus performantes dans le système de traitement des fumées afin de réduire les émissions d’oxydes d’azote (NOx).
Situé à côté de la cheminée, le catalyseur déporté remplace le système de manches catalytiques. Le choix de cette technologie est justifié pour des raisons d’optimisation technique et de coûts. Le traitement des fumées est toujours aussi performant. Grâce à ce nouveau dispositif, les émissions d’oxyde d’azote seront au maximum de 50 mg/m³, alors que la réglementation autorise un seuil maximum de 200 mg/m³.
C’est sur cette plateforme que sont disposés les différents appareils qui vont permettre de mesurer en continu la qualité des fumées rejetées dans l’atmosphère.
Afin d’aider les fumées à terminer leur course, un puissant ventilateur les dirige vers la cheminée.
Le réseau de chauffage urbain ou quand le déchet permet d’alimenter en chaleur votre radiateur ou votre cumulus ! Le réseau de chauffage urbain, c’est l’aspect le plus magique de la valorisation énergétique.
Et oui, vous l’avez compris, c’est grâce à la combustion de nos déchets que nous pouvons alimenter en chauffage près de 3000 foyers du bassin Clusien.
L’eau arrive par des canalisations souterraines à une température de 80°C. Elle passe dans un hydrocondenseur qui va permettre de la chauffer à 105°C grâce à la vapeur produite par la chaudière.
Cette eau va parcourir 7 km avant d’arriver directement dans une partie des foyers du bassin Clusiens !
Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme
Constitués de résidus solides, relativement grossiers et issus de l’incinération des déchets, que l’on extrait à la base du four, les mâchefers ont l’aspect de graviers. Ils correspondent à une fraction de déchets inertes non détruits lors du passage dans le four (ex : fragments de verre, de graviers, etc.). Ils sont stockés sur la plateforme avant d’être utilisés pour la construction routière.
Les métaux acier ne sont pas détruits lors de leur passage dans le four. Ils se retrouvent mélangés aux mâchefers. Ils sont séparés à l’aide d’aimant pour être envoyés en usine de recyclage.
Il s’agit de particules très fines produites lors de la combustion. Elles sont semblables à des poussières.
Elles sont récupérées lors du passage des gaz de combustion au niveau de la chaudière et au niveau de l’électrofiltre. Elles sont stockées dans de grands sacs, appelés big-bags.
Ces sacs seront enlevés pour être transportés sur un site d’enfouissement pour les déchets dangereux. Aucun recyclage de ces produits n’est actuellement possible.
Il s’agit des réactifs ayant captés les composés indésirables au niveau du filtre à manches. Ils ont l’aspect d’une poudre. Ils sont traités en site d’enfouissement pour les déchets dangereux.
La production d'électricité
Elle est produite et utilisée de trois manières différentes :
- 20% sont autoconsommés pour le propre fonctionnement de l’usine (éclairage, chauffage des bâtiments, fonctionnement des ordinateurs et moteurs, …).
- 20% servent à l’alimentation de notre station d’épuration des eaux usées située à proximité.
- 60% sont réinjectés sur le réseau de distribution public d’électricité (surplus) : sans le savoir, la lumière de nos logements est générée par la combustion de nos déchets.
L'usine en chiffre
5 t/heure
capacité de traitement
1 000°C
température moyenne d'incinération
20
le nombre d'employés
3 à 4 heures
pour la combustion des déchets
8 000 heures
de fonctionnement / an